Connect with us
Liu Bolin Hinding in the City Invisible Man

Art + Design

Où est Liu Bolin ?

Que peuvent bien avoir en commun un étal de primeur, un kiosque à journaux, un graffiti et un mur de briques ? Cherchez bien, la réponse est sous vos yeux…

Le streetart ne se limite pas seulement à l’embellissement des murs ou du mobilier urbain à l’aide de bombes de peintures ou d’œuvres de papier, il consiste également à se fondre dans le décor. C’est du moins la définition que doit s’en faire Liu Bolin, autrement connu sous le nom de « L’homme invisible »

Homme invisible ou homme caméléon, si une chose est vraie concernant Liu Bolin, c’est l’immensité de son talent. Entre-autres diplômé des Beaux-Arts de Beijing, cet artiste contestataire d’origine chinoise est connu dans le monde entier pour ses photographies plus que surprenantes : ordinaires au premier coup d’œil, elles ne tardent pas à nous révéler leur secret et à nous dévoiler la présence de l’artiste, littéralement fondu dans le décor. A la manière d’un caméléon, Liu Bolin, sans doute un peu envieux de la faculté de l’animal à changer de couleur, a développé la capacité de passer incognito dans n’importe quel lieu ou paysage. De Pékin à New York en passant par Venise ou Paris, Liu Bolin a en effet pris l’habitude de disparaître dans ses propres photographies, grâce à un travail extraordinaire de camouflage, aussi minutieux que bluffant. Une idée qui lui est venue en 2005 suite à la destruction du village artistique de Suo Jia Cun – où il avait son atelier, par les autorités chinoises chargés de détruire certains bâtiments en vue de la construction des structures des jeux olympiques. Impuissant face à ces événements, il décide de se fondre dans les décombres et de partager sa peine par le biais de la photographie. « Hiding in the City » (« Caché dans la ville »), la série qui l’a rendu célèbre, était née.

Une série et une démarche artistique qu’il poursuit aujourd’hui encore, pointant du doigt la disparition de l’homme derrière la société à laquelle il appartient. Une œuvre impressionnante à laquelle la galerie Paris-Beijing a consacré une exposition l’an dernier !

Inscription newsletter

NEXT TRENDS

Connect
Inscription newsletter